Les produits agricoles locaux suscitent également de l’intérêt de la part du secteur de la restauration collective.
Il y a une véritable demande pour des produits de terroir, d’authenticité, restaurant le lien social entre consommateur et producteur ;
les producteurs en quête de diversification de leur activité agricole peuvent y répondre en s’appropriant la commercialisation
de leurs produits et opter pour les circuits courts.
Le circuit court est un mode de commercialisation de produits agricoles et horticoles, qu’ils soient bruts ou transformés,
dans lequel au maximum un intermédiaire intervient entre le producteur et le consommateur.
Il existe des d’alternatives de consommation, d'épargne et de production locales, équitables, durables, saines, et transparentes.
Elles sont loin d’être marginales :
L’agriculture biologique offre des aliments sains, nutritifs et savoureux grâce à une gestion globale des sols, des cultures et des troupeaux, au respect des cycles saisonniers ainsi qu’à l’interdiction des engrais et autres produits de synthèse. D’autre part, les techniques naturelles de transformation et de conservation des aliments excluent les additifs chimiques. La présence et l’utilisation d’OGM (organismes génétiquement modifiés) en agriculture biologique sont totalement prohibées. Les aliments biologiques sont les seuls à être garantis sans OGM ; les produits issus de l’agriculture conventionnelle sont considérés comme ‘exempts d’OGM’ si leur contamination est inférieure à 0,9 % d’OGM (soit 9 grammes par kilo !)
Un mot d’ordre : « La prospérité avant la rentabilité ». Le producteur bio maintient un juste équilibre entre les cultures et l’élevage, afin que la grande majorité des matières utilisées pour l’alimentation du bétail, ou la fertilisation des cultures proviennent de l’exploitation elle-même et soient valorisées sans gaspillage.
Le producteur biologique gère la vie du sol et en maintient l’équilibre. Il respecte sa structure et encourage sa dynamique naturelle par l’utilisation de méthodes culturales très simples comme, par exemple, l’alternance des cultures et la diminution du nombre d’animaux par hectare. Sa fertilité est améliorée et préservée par l’utilisation d’engrais verts, d’engrais minéraux et organiques naturels facilement assimilés par le sol.
Un principe de base en agrobiologie est le choix de variétés végétales et de races animales adaptées aux conditions locales, naturellement résistantes aux maladies et aux aléas climatiques. D’une manière générale, la densité des plantations et des élevages est réduite afin d’optimaliser des conditions saines de développement.
L’agrobiologiste participe à la sauvegarde et à la transmission aux générations futures d’un nombre important de variétés et de races rustiques locales parfois très anciennes, souvent bien plus résistantes, savoureuses et nutritives. Les producteurs et/ou transformateurs biologiques sont souvent les garants d’un savoir-faire précieux. Que ce soit au niveau de la production ou de la transformation des aliments, cette connaissance des techniques naturelles et biologiques permet une production typée et variée. L’agriculture biologique crée des emplois durables et de proximité car elle utilise avec respect les ressources et les compétences locales. Elle est donc à la base du développement de tout un secteur économique qui prend de plus en plus d’importance
L’agriculture, comme bon nombre d’autres activités humaines, a un impact négatif important sur l’environnement. Plusieurs études récentes, compilées par le FIBL, montrent clairement que l’impact environnemental de l’agriculture bio est plus limité que celui de l’agriculture conventionnelle. Et ce quels que soient les critères considérés : biodiversité, impact paysager, qualité des sols, qualité de l’eau, consommation d’énergie, qualité de l’air et impact sur le climat !
C’est grâce au lien direct que chaque consommateur entretient avec le producteur de ses aliments qu’il pourra conserver, en toute connaissance de cause, la liberté du choix de son alimentation. Ainsi, chaque individu pourra continuer à consommer des aliments en toute confiance quant à leurs impacts bénéfiques sur lui-même, sur le producteur et sur l’environnement. La « traçabilité » la plus sûre est celle qu’offrent les circuits courts de distribution, tels la vente directe à la ferme, sur les marchés et dans les magasins indépendants.
Cet échange producteur-consommateur garantit à terme le maintien et le développement d’une agriculture biologique de proximité qui permet au producteur d’obtenir de ses clients fidèles un juste retour qui, d’une part, le guide dans l’amélioration des aliments qu’il produit et, d’autre part, le valorise dans son métier. Par ailleurs, ce lien direct lui permet d’ajuster sa production aux besoins réels des consommateurs locaux. Ainsi, les circuits courts génèrent beaucoup de satisfactions et de bienfaits tant pour le producteur que pour le consommateur, limitent la production de déchets (excédents, emballages) et réduisent la consommation d’énergie, la pollution et les coûts en matière de transport, de stockage, etc.
L'agriculture raisonnée correspond à des démarches globales de gestion d'exploitation qui visent, au-delà du respect de la réglementation, à renforcer les impacts positifs des pratiques agricoles sur l'environnement et à en réduire les effets négatifs, sans remettre en cause la rentabilité économique des exploitations.
L’agriculture raisonnée prend en compte de manière équilibrée les contraintes économiques des agriculteurs, les besoins des consommateurs et la protection de l’environnement. Cependant, il n'y a pas à ce jour de logo ni de sigle ou de certification qui identifient clairement les produits issus de l'agriculture raisonnée.
A en croire ses adeptes, l'agriculture raisonnée est tout d’abord l’attitude de l'agriculteur qui prend en compte dans ses choix techniques, les règles de la nature, c'est-à-dire qu’il s’adapte au fonctionnement de son écosystème local et des mécanismes de régulation biologiques. L’agriculture raisonnée cherche à trouver un équilibre entre les objectifs de productivité de l’agriculture moderne conventionnelle et les contraintes d’une agriculture respectueuse de l’environnement. L’agriculture raisonnée tend par là à se rapprocher de l’agriculture biologique sans toutefois en adopter toutes les contraintes et donc sans pouvoir en revendiquer le sigle ou le nom. Un agriculteur raisonné utilisera par exemple un peu d’engrais chimique à certaines périodes de l’année alors que l’agriculteur biologique, lui, se l’interdit complètement. . Autre exemple, l'agriculture raisonnée n'exclut pas complètement les OGM. D’une manière générale, les pratiques de l’agriculture raisonnée sont définies dans un cadre élaboré en concertation entre spécialistes de l'agriculture, de l'agro-alimentaire, de l'environnement, de la distribution, et représentants des consommateurs.
Le "commerce équitable" est fondé sur l’idée que "quiconque travaille a droit à une rémunération équitable lui assurant, ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignité humaine."
Les Organismes du commerce équitable , regroupés internationalement au sein de FINE ont adopté une définition commune du commerce équitable en 2001 :
« Le Commerce Equitable est un partenariat commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud.»
Les organisations du Commerce Equitable (soutenues par les consommateurs) s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.
L'un des objectifs-clefs du commerce équitable est de permettre aux organisations de producteurs et de travailleurs, de renforcer leurs capacités et donc leur autonomie dans une perspective de développement durable.
Ces actions d’accompagnement couvrent les champs suivants :
Les organisations du commerce équitable assurent les actions suivantes soit directement soit en lien avec des partenaires :
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de WFTO ![]() |
des petits producteurs ![]() |
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L'Union européenne s'est dotée d'un logo officiel identifiant les produits issus de l'agriculture biologique depuis décembre 1999. Tout comme pour le label AB, il est apposé sur les produits contenant au moins 95% d'ingrédients biologiques.
Le label Biogarantie est le label du bio en Belgique. Il est le moyen de reconnaissance essentiel des consommateurs. Il garantit le caractère biologique du produit et inspire confiance.
Le label AB signifie Agriculture Biologique.
Il est certifié par l'organisme de contrôle et de certification ECOCERT, lui-même agréé par les Ministères français de l'Agriculture et de la
Pêche, de l'Economie des Finances et de l'Industrie. ECOCERT est implanté dans cinq autres pays européens et a des correspondants ou des
bureaux dans une cinquantaine d'autres pays à travers le monde.
Pour être labellisé AB, il faut respecter un cahier des charges précis
Un produit Demeter est labellisé Agriculture Biologique (label AB) et respecte de plus les critères de l'Agriculture Bio-Dynamique définis dans le cahier des charges public de l'association. Demeter impose un cahier des charges exigeant contrôlé par l'association du même nom.
Nature et Progrès est une fédération internationale créée en 1964 pour le marché biologique.
Son éthique s'appuie sur deux axes principaux, à savoir la garantie de trouver des produits sains et de qualité, mais également la garantie de
contribuer à préserver et entretenir notre planète.
Sous ces deux grands aspects, nature et progrès s'engage également à respecter l'individu en assurant la solidarité, l'entraide, le soutien
moral du personnel des marques labelisées mais aussi des fournisseurs.
Le système d'analyse des dangers - points critiques pour leur maîtrise, en abrégé système HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point), est une méthode de maîtrise de la sécurité sanitaire des denrées alimentaires.
Les contrôles sont menés dans le but de vérifier les produits de la mer, aux différentes étapes de la filière : du filet de pêche à l'assiette
du consommateur, lors des opérations de capture, débarquement, transport et vente.
L'objectif est de dissuader la pêche illégale, en vérifiant que le poisson a été capturé dans le respect des normes applicables
(navires autorisés, quotas, engins de pêche, taille, lieux et périodes).
Friend of the Sea est une organisation non – gouvernementale à but non lucratif (ONG), dont la mission est de préserver l'habitat marin.
Friend of the Sea est actuellement l'un des principaux projets de certification internationaux pour les produits venant de pêcheries et
d'aquaculture durables. Les produits certifiés de tous les continents incluent la plupart des espèces commercialisées, la farine de poisson,
les aliments pour poissons et l'huile de poisson Omega-3. Les produits et leurs origines sont vérifiés sur place par des organismes de
certification internationaux indépendants, au vu des stricts critères Friend of the Sea pour évaluer ce qui est durables.
Sur le site eco-sapiens, vous trouverez d'autres labels certifiés ainsi que des labels trompeurs induisant le consommateur en erreur.